En 2009 j'ai réalisé quelques belles navigations, mais la plus géniale était sans conteste le Fly Away organisé par l'IFFR en mai qui nous a conduit jusqu'en Espagne. En voici le récit (sans photos car j'ai bêtement oublié mon appareil photo à la maison, et les smartphones n'existaient pas encore):

 

Vendredi 22

Départ de Grimbergen; Myriam m'y conduit. Je compte aller à Nogaro, avec une escale à Amboise, et loger chez Marie-Noëlle à Saint Mont. Le Fly Away de l'IFFR ne commence que demain. Le temps est superbe; quelques nuages bas en passant à Pontoise.

A Amboise je ne reçois pas l'autorisation d'atterrir: un NOTAM (que j'avais négligé de consulter!) indique que l'usage est restreint jusqu'à 16h. Je décide alors de continuer sans escale sur Nogaro. Heureusement que mes cartes et ma nav pour la deuxième partie du vol sont à portée de la main sur le siège arrière! Le temps se dégrade avec un plafond à moins de 1500 pieds à 1/2h de Nogaro, mais le temps reste sec et la visibilité suffisante. Accueil toujours aussi sympa à Nogaro de la part de Dédé Malibosse. Marie-Noëlle et Vinciane viennent me chercher. Souper chez Marie-Noëlle et Jean-Michel avec Vinciane, Claire et Dominique; très agréable soirée.

 

Samedi 23

Je suis réveillé à 7h par une forte pluie! Le temps s'est encore dégradé. On décide cependant de partir pour Nogaro. Les prévisions sur la côte ne sont pas trop mauvaises. Je décolle et je constate que le train d'atterrissage ne rentre pas! Je ré-atterris mais ils ne peuvent rien faire sur place. Après quelques coups de fil je décide de voler jusqu'à La Rochelle avec le train sorti. Il n'y aura pas de mécanicien avant lundi mais le responsable de l'atelier me promet que l'on s'occupera de mon avion lundi matin première heure.

Je loue une voiture et je rejoins le groupe du Fly Away à Saint Vincent sur Jard. Souper à l'hôtel. Je fais la connaissance des membres de l'IFFR section française: un groupe très sympa.

 

Dimanche 24

Tourisme en Vendée: Vendée Air Parc où Jean-Pierre a une villa avec hangar à avion; le port des Sables d'Olonne (où nous mangeons); dolmen et menhir; et la cathédrale de Luçon. Très brumeux le matin mais beau l'après-midi. Souper à l'hôtel au cours duquel je suis intronisé.

 

Lundi 25

Je retourne à La Rochelle: la panne a été trouvée: un fil électrique coupé. A midi c'est réparé; je fais le plein et je décolle. Le temps se dégrade; le plafond descend à moins de 700 pieds à 1/2h au nord d'Arcachon où je dois rejoindre les autres. Je décide d'atterrir à Soulac-sur-Mer en espérant une amélioration. Au sol: personne! Je croise finalement le responsable des paras qui me dit que l'aérodrome est fermé! Au bout d'une heure je re-décolle; cap au sud. A hauteur de Lacanau un gros orage me barre la route. Je fais demi-tour et je vais atterrir à Royan.

Il est 17h; un nouvel orage déverse des trombes d'eau après mon atterrissage. Je décide de ne plus repartir. J'appelle un taxi et je vais chercher un hôtel en ville.

 

Mardi 26

Le temps est infect (pluie, vent et nuages bas), mais à la tour de Royan on m'indique que le temps doit s'améliorer cet après-midi. C'est effectivement le cas, et je décolle à 15h. Je décide d'aller survoler l'île d'Yeu avant de rejoindre Arcachon. Sur la mer le ciel se dégage totalement. Je survole l'île d'Oléron, l'île de Ré et l'île d'Yeu: je suis aux anges!

Demi-tour; je longe la côte vers le sud et je viens atterrir à Arcachon. Les militaires de Cazaux sont actifs et très coopérants; c'est utile car la procédure d'approche n'est pas simple. Il y a beaucoup de vent mais le ciel est bleu et la température agréable. J'appelle un taxi et je rejoins les autres à l'hôtel. Souper au restaurant au bord de l'eau.

 

Mercredi 27

Transfert en taxi à l'aérodrome et départ de l'escadrille: 7 avions; direction Cahors. Chacun suit sa navigation préférée. Je décide de faire un détour par le nord et de remonter la Dordogne jusqu'à Sarlat. J'arrive le dernier mais encore à temps pour le lunch au restaurant de l'aérodrome. Ensuite transfert en taxi à l'hôtel.

Après avoir déposé nos sacs, Jean-Luc nous fait visiter la vieille ville à pieds. C'est très joli. Le soir nous fêtons les 89 ans de Jean Recullet, le président fondateur; il vole depuis 1937 (72 ans de brevet)!!!

 

Jeudi 28

Transfert en taxi à l'aérodrome pour un vol vers Ampuriabrava en Espagne, au sud de Perpignan. Ciel bleu mais beaucoup de vent, heureusement dans l'axe de la piste. Nous sommes accueillis par Feroz Wadia, le Président International de l'IFFR. L'hôtel n'est qu'à 300m de l'aérodrome. Nous y allons à pieds pour dîner. L'après-midi, Feroz, qui a une villa au bord d'un des nombreux canaux qui sillonnent la ville, a demandé à deux de ses amis de nous emmener faire un tour dans leur bateau: très agréable ballade. Le soir, Feroz et son épouse nous reçoivent chez eux pour un buffet BBQ délicieux et très convivial.

 

Vendredi 29

Départ pour Chambéry, avec une escale à midi au Puy-en-Velay (Loudes). Je pars le dernier mais j'arrive le premier (après avoir survolé le spectaculaire viaduc de Millau) car j'ai mis la gomme. Agréable lunch au restaurant de l'aérodrome du Puy, et ensuite l'étape vers Chambéry. Le relief devient montagneux et je monte au niveau 95. Atterrissage superbe par le nord du lac du Bourget. L'hôtel est à 500m et nous y allons à pieds. Après installation, les autres vont souper au bord du lac mais moi je reste à l'hôtel car j'ai décidé de me lever à 6h demain!

 

Samedi 30

J'ai rendez-vous à l'aérodrome de Grenoble (Le Versoud) à 8h30 avec Yannick, un ami d'Olivier qui connaît bien la montagne. Je décolle de Chambéry à 7h45; il n'y a encore personne. Le temps est sec et le plafond à environ 9000 pieds. J'embarque Yannick au Versoud et nous voilà partis pour une heure de vol en montagne. La beauté des sites est à couper le souffle. J'ai oublié la plupart des noms des lieux survolés, sauf l'Alpe d'Huez. Je re-dépose Yannick au Versoud et je reviens à Chambéry en faisant un large détour en montagne que j'ai un petit peu appris à apprivoiser. A refaire!

L'après-midi je suis allé marcher au bord du lac du Bourget, avant de retourner à l'hôtel pour préparer la navigation de demain. Les autres du groupe avaient loué un minibus pour faire une excursion. Nous nous sommes tous retrouvés le soir pour un dernier souper à l'hôtel.

 

Dimanche 31

Ce sont les adieux; chacun retourne chez lui. Je décide de rentrer en direct sur Grimbergen. Le temps est superbe en France; je fais le trajet au niveau 95. Arrivé près de la frontière, le temps se dégrade. Je descend sous la couche; le plafond n'est qu'à 1500 pieds sol et la visibilité très mauvaise. Heureusement cela va un peu mieux à Grimbergen et j'atterris sans problème. J'appelle Myriam qui vient gentiment me chercher.

 

Au total: 23 h de vol en 14 vols; 7 nouveaux aérodromes visités! Génial.